3 Questions à … Isabelle Corten, directrice de Radiance 35

Architecte de formation, diplômée de la Cambre en 1989, Isabelle Corten intégre, en 1995, un bureau d’architecture à Bruxelles (AVA) qui s’occupait de projets d’espaces publics. Dans ce cadre, deux études lui ont permis de développer son intérêt et ses compétences dans le domaine de l’éclairage.

Après un DES en Urbanisme et un travail de fin d’études consacré aux liens entre éclairage et sentiment de sécurité, elle fonde, en 2001,  sa propre agence, Radiance35. Aujourd’hui, Isabelle Corten se consacre entièrement aux études d’urbanisme nocturne.

Isabelle Corten – Directrice de Radiance 35
Au regard de votre expérience, quels sont, aujourd’hui, les besoins de l’espace public en matière d’éclairage ?
Analyser et répondre à une problématique nocturne demande de prendre le temps pour analyser les usages de l’espace sur lequel on travaille. 
 
Usages humains, mais usages faune et flore aussi. 
 
Ce n’est qu’à partir de la compréhension de ces usages et de ces ressentis (au travers de divers outils méthodologiques participatifs) que l’on peut répondre à ces besoins.
Aujourd’hui, la question de l’éclairage, qu’il soit public ou privé, amène à celle de la pollution lumineuse. Selon vous, comment pourrions-nous mieux sensibiliser le public à cette problématique ?
Le public en est de plus en plus conscient. Nous remarquons nous-mêmes, dans nos démarches participatives, qu’il se pose directement lui-même cette question. 
 
Nous sommes juste un vecteur, ou un révélateur de cette prise de conscience. Et c’est ça qui est passionnant !
 
Ce sont parfois plus les décideurs qui doivent être sensibilisés …
Quelle est votre vision de l’éclairage en 2050 ?
Je rêverais d’une nuit plus apaisée, d’une prise en compte de tous ces usages, dans le respect de chacun et en fonction des temps de la nuit. 
 
Je rêverais d’une technologie à la pointe qui puisse répondre à cette demande, sans complexifier trop l’offre.
 
Je rêverais de décideurs qui investissent plus dans des zones actuellement délaissées.
 
Et enfin, je rêverais de plus d’interactions entre les divers acteurs et plus de personnes impliquées dans le monde de l’urbanisme nocturne.

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